Baromètre de l’artisanat ISM-MAAF (septembre 2024) :
203 570 apprentis en entreprise artisanale pour l’année 2022/2023 (+ 5%)
Ce baromètre ISM-MAAF dévoile le bilan de l’apprentissage dans l’artisanat pour l’année scolaire 2022-2023. En hausse de 5 %, le nombre d’apprentis accueillis et formés en entreprise artisanale de moins de 20 salariés poursuit sa progression. La bonne dynamique de ces dernières années et certaines mesures de la réforme de 2018* permettent à l’apprentissage en artisanat d’accueillir des profils plus variés. Cette plus grande inclusivité conduit notamment à une élévation du niveau des diplômes et à une forte diversification des parcours. L’apprentissage à un métier de l’artisanat est une voie de plus en plus prisée par les jeunes en reconversion ou réorientation, grâce à l’attractivité de certains de ses métiers (coiffure, pâtisserie, fleuristerie, métiers du bois…). En formant 22 % du total des apprentis, l’artisanat occupe une place centrale pour accompagner et former les jeunes et les mener de plus en plus sûrement vers l’emploi avec un taux record d’emploi à 6 mois de 67 %.
- Depuis 2018/19, le nombre d’apprentis en entreprise artisanale a progressé de 36 %.
- Forte diversification et élévation des niveaux de diplômes dans tous les secteurs : +126 % d’apprentis en formation post bac depuis 2018.
- Diversification des profils avec une part d’apprentis de + 25 ans qui double sur 4 ans.
- Une filière toujours synonyme d’insertion : 67 % des jeunes formés sont en emploi 6 mois après leur diplôme.
Le nombre d’apprentis formés dans l’artisanat poursuit sa progression avec une hausse de 5 % pour l’année 2022/2023.
Le nombre d’apprentis en entreprise artisanale poursuit sa progression : ce sont plus de 203 000 jeunes qui ont ainsi pu être formés à l’artisanat en entreprise au cours de l’année scolaire 2022/2023. Globalement, depuis 2018/19, le nombre d’apprentis a progressé de 36 %. En 2022/2023, l’artisanat connaît une dynamique moins soutenue (+5% contre +14 % l’année passée) mais reste en pointe dans la professionnalisation des jeunes : ses entreprises forment 22 % du total des apprentis.
La hausse du nombre d’apprentis est principalement due à l’artisanat des services (+ 9 %) et de la fabrication (+ 8%). Les effectifs sont en baisse pour le secteur de l’alimentation (- 3 %), qui reste pourtant parmi les secteurs les plus impliqués dans l’apprentissage. En hausse de 8 % l’année dernière, le secteur de l’alimentation accuse cette année une baisse de 3 % de ses effectifs. En cause, une baisse des apprentis en boulangerie (- 3 %) et en boucherie charcuterie (- 10 %). Très investi dans l’apprentissage, ce secteur a peut-être atteint un plafond.
L’attractivité de la filière est aussi liée à la plus grande diversité des parcours et à l’élévation des niveaux de diplômes possibles.
Depuis 2018-2019, le nombre d’apprentis de l’artisanat préparant un diplôme de l’enseignement supérieur a plus que doublé (+ 126 %) et près d’un apprenti sur cinq (18 %) prépare désormais un diplôme post-Bac (la part était de 11 % avant la réforme de 2018).
Si une majorité d’apprentis prépare un diplôme de niveau 3 de type CAP (61 %), la réforme a ainsi permis une forte progression de l’apprentissage dans les niveaux post-bac.
Cette année, le potentiel de formation et d’emplois dans ces niveaux semble en passe d’être atteint : le nombre de nouveaux apprentis en diplôme post-bac progresse de 9 %, un pourcentage plutôt faible comparé à la progression fulgurante de ces dernières années.
En toute logique, les profils d’apprentis se diversifient fortement : plus âgés, plus souvent en réorientation et reconversion ou entrés en
apprentissage sur le tard. La part des apprentis de + de 25 ans double depuis 2018.
Les parcours de reconversion et les entrées plus tardives en apprentissage (après réorientation par exemple) ont été facilitées par l’ouverture de l’apprentissage aux 26-30 ans. Globalement, on constate dans l’artisanat comme dans les autres domaines un vieillissement de l’âge des apprentis. La proportion d’apprentis de moins de 18 ans est désormais de 42 % (contre 47 % en 2018/19).
Depuis la réforme, la part d’apprentis en provenance de l’emploi ou de la recherche d’emploi a triplé, passant de 2 % à 6 %.
Les diplômes les plus attractifs pour les jeunes adultes en reconversion sont les diplômes de service (coiffure, fleuristerie, ambulance), de la pâtisserie ou du bois (menuiserie, charpente).
Une féminisation en progression : en pâtisserie, plus de la moitié des apprentis (53%) sont désormais des femmes
On observe une féminisation progressive de l’apprentissage dans l’artisanat dans l’ensemble des secteurs, et en particulier dans celui de l’alimentation (la part des apprenties est passée de 30 % à 36 % depuis 2018 – 2019) et dans celui de la fabrication (de 16 % à 26 %). Ces dernières années, la part des femmes apprenties a particulièrement progressé dans la pâtisserie (53 % d’apprenties contre 44 % en 2018 – 2019) et la prothèse dentaire (61 % d’apprenties contre seulement 49 % en 2018 – 2019).
Des taux d’emploi en hausse pour les apprentis de l’année 2021/2022
L’insertion des apprentis dans l’emploi six mois après leur sortie de diplôme est globalement en hausse depuis 2018. Le taux moyen d’emploi est ainsi passé de 64 % à 70 % pour les principaux diplômes.
Tous les diplômes sont concernés par cette hausse des taux d’emploi à 6 mois, les sortants d’un Brevet Professionnel et d’un BTS étant assurés d’accéder à l’emploi rapidement pour 78 % et 79 % d’entre eux.
Le taux d’emploi des apprentis dans le secteur de la fabrication s’élève à 74 % pour l’année 2021-2022. En hausse par rapport à 2018, il s’agit du plus haut taux d’emploi parmi les 4 grands secteurs.
