Un marché de l’emploi en mutation, des difficultés de recrutement croissantes

En 2016, on observe une stabilisation du nombre des emplois non salariés et salariés.

Parmi les non-salariés (un quart des emplois de l’artisanat), la hausse du nombre de micro-entrepreneurs compense la baisse des emplois d’indépendants du régime classique. Le régime du micro-entrepreneur progresse et représente désormais 39% de l’emploi non salarié. Mais il ne conduit plus à la création nette d’emplois indépendants. Les revenus des micro-entrepreneurs sont par ailleurs cinq fois inférieurs à ceux du régime classique.

L’emploi salarié retrouve quant à lui des couleurs en 2016 et 2017, après plusieurs années de baisse, porté notamment par quelques activités de service (transports, nettoyage, soins de beauté, réparation automobile) et, dans l’alimentation, la boulangerie-pâtisserie. L’emploi salarié de l’artisanat du BTP retrouve un solde positif pour la première fois depuis 2008. Seul l’emploi salarié des secteurs de la fabrication poursuit un déclin engagé depuis 2000.

La reprise de l’activité est visible également dans l’évolution des projets de recrutement des TPE artisanales : les offres d’emploi déposées à Pôle emploi ont fortement progressé en 2016, l’enquête « Besoins de Main d’Œuvre » confirmant cette tendance.

La croissance des emplois salariés reste toutefois encore modérée et inférieure à celle qui est enregistrée pour l’ensemble du secteur marchand.

Un autre enseignement de l’étude est de montrer l’évolution des formes d’activité. La transformation et la porosité des formes d’emploi – caractéristique de l’économie numérique – sont bien à l’œuvre dans l’artisanat.