Sur la décennie passée, les métiers de l’artisanat ont été attractifs et ont contribué à la forte recrudescence entrepreneuriale (le nombre d’immatriculations a doublé, en raison notamment de l’essor du régime micro-entrepreneur).
Qu’en est-il actuellement ? Ce nouveau cahier du Tableau Economique de l’Artisanat publié par l’Institut Supérieur des Métiers pointe les tendances d’évolution des immatriculations par secteurs et par région, et dresse un portrait inédit des micro-entrepreneurs de l’artisanat.
- Avec 155.300 créations en 2015, on observe pour la première fois depuis 2009 une forte baisse des immatriculations de micro-entrepreneurs, dont le nombre passe de 95000 en 2014 à 60.000 en 2015. Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour expliquer le phénomène : diminution du vivier d’aspirants micro-entrepreneurs (plus de 650.000 se sont installés dans les activités artisanales depuis 2009), saturation des marchés, perte d’attractivité du régime ? La création d’entreprises classiques progresse en revanche et retrouve, avec 96000 entreprises, son niveau de 2007.
- Les créations sont moins nombreuses dans tous les secteurs, sauf dans les métiers de l’alimentation. Toutes les régions sont concernées par ce recul, sauf l’Ile-de-France.
- Les entreprises créées sont de plus en plus petites : 93% des entreprises artisanales se créent sans salarié en 2015 (contre 81% en 2005)
Six ans après la création du régime micro-entrepreneur, le tissu artisanal s’est recomposé : en 2015, 39% du total des chefs d’entreprises non salariés cotisant au RSI sont des micro-entrepreneurs.