A l’occasion de la rencontre organisée le 1er octobre 2024 par le FAFCEA « 360° pour la Formation des artisans », Mme de Blignières-Légeraud, Présidente de l’ISM, a rappelé les caractéristiques du tissu artisanal et les facteurs à prendre en compte pour le développement de parcours de formation individualisés et le renforcement des compétences transversales des chefs d’entreprise.

L’évolution du tissu d’entreprises ces quinze dernières années présente de nombreux freins, notamment la démultiplication d’entreprises sans salarié : les artisans qui travaillent seuls (de plus en plus souvent sous le régime micro-entrepreneur) ont avant tout un objectif d’auto-emploi et mobilisent principalement leurs compétences métiers. Seuls 10% ont un objectif de développement. Par ailleurs, la simplification des contraintes de gestion pour les micro-entrepreneurs est peu incitative pour se former en gestion, même si l’accès au marché reste une problématique majeure.

Les rares travaux disponibles montrent que l’investissement dans la formation est corrélé à la taille de l’entreprise, à sa dynamique de développement, mais aussi au niveau de diplôme du dirigeant. Les chefs d’entreprise les plus diplômés sont ainsi ceux qui ont généralement le plus d’appétence pour la formation (sans doute parce qu’ils sont plus à même de diagnostiquer leurs besoins).

Toutefois, si le niveau de diplôme des dirigeants tend à s’élever, la majorité des chefs d’entreprise artisanale n’ont pas acquis de compétences socles en gestion, stratégie… dans le cadre de leur formation initiale. La suppression des Stages Préalables à l’Installation (SPI) il y a quelques années a encore limité les connaissances des créateurs d’entreprise dans ces questions.

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