Des difficultés de recrutement élevées dans les métiers de la sous-traitance industrielle
En 2016, près de 29 000 entreprises des activités de sous-traitance industrielle sont artisanales. Elles réalisent un chiffre d’affaires de 14,4 milliards d’euros et emploient près de 97 000 salariés. Les secteurs les plus importants sont le décolletage et la mécanique industrielle (14 390 entreprises) et la chaudronnerie (8 410 entreprises).
Dans les activités de sous-traitance industrielle, les TPE artisanales de moins de 20 salariés pèsent 82 % des entreprises, un quart des emplois salariés et 22 % du chiffre d’affaires.
La région Auvergne-Rhône-Alpes est la première en nombre d’entreprises artisanales (près de 5 500). Les densités d’entreprises par rapport à la population y sont également élevées (le département de l’Ain détient la densité la plus élevée au plan national : 95 entreprises pour 100 000 habitants). Les départements francs-comtois (Jura, Doubs, Haute-Saône), de même que, dans le Grand-Est, la Haute-Marne ou les Ardennes ont maintenu également un tissu relativement dense.
Si le nombre d’entreprises a globalement progressé entre 2012 et 2016 (+11 %), les emplois salariés sont en baisse (-5 %), surtout dans la fonderie (-19 %). L’emploi est plus stable dans les activités de traitement des métaux, de décolletage et de la mécanique industrielle.
La hausse du nombre d’entreprises dans ces activités correspond principalement à des entreprises sans salarié et à de l’auto-emploi : près de 6 000 micro-entrepreneurs sont répertoriés dans ces activités en 2016 selon les données du RSI.
En matière d’emplois salariés, la Région Auvergne-Rhône-Alpes est également N° 1 avec 21 220 emplois en 2016 (soit 9,6 emplois salariés pour 1 000 du secteur marchand). Avec 6 370 emplois salariés, la Bourgogne-Franche-Comté présente également un indice élevé (9,5 ‰), l’Île-de-France étant en dernière position (1,9 ‰). L’emploi salarié a toutefois baissé dans ces régions entre 2012 et 2016. Seules deux régions ont une dynamique positive : la région Pays de la Loire (l’emploi salarié a progressé de 3 %) et l’Occitanie (+1 %).
En 2015-2016, les entreprises artisanales de sous-traitance industrielle ont formé 3 730 apprentis, soit 44 % des apprentis accueillis dans ces activités. Au regard du tissu d’entreprises, l’apprentissage est le plus développé dans les régions Centre-Val de Loire (le ratio apprentis/entreprises artisanales est de 20 %, soit 1 apprenti pour 5 entreprises) et Pays de la Loire (19 %).
Le niveau de formation aux métiers est relativement élevé. Les principaux diplômes préparés sont des Bacs Pro (44 % des apprentis préparent un diplôme de niveau IV ou BAC). 31 % des apprentis préparent un diplôme de l’enseignement supérieur, majoritairement un BTS (pour l’ensemble de l’artisanat, ce taux est de 8 %).
Malgré cet effort de formation par l’apprentissage, les difficultés d’embauche anticipées par les TPE artisanales sont plus élevées que dans l’ensemble des entreprises. Les métiers du travail des métaux sont globalement ceux pour lesquels il est le plus difficile de recruter.
