Combien de jeunes et adultes se forment aux métiers d’art ? Comment évoluent les inscriptions à la centaine de diplômes nationaux répertoriés ? Quels sont les lieux de formation dans les Régions ?Quel est le poids de la filière de l’apprentissage dans la transmission de ces savoir-faire séculaires ?Quels sont les parcours des apprentis à ces métiers ?
Pour répondre à ces questions, ce dossier réalise un bilan de la formation aux principaux diplômes des métiers d’art des filières suivantes* :
▪ métiers des arts du spectacle et du jeu (costumier, perruquier, décorateur, maquettiste)
▪ métiers du bois (ébéniste, encadreur, vannier, sculpteur sur bois…)
▪ métiers du cuir (bottier, fourreur, maroquinier, sellier, taxidermiste)
▪ métiers de la facture instrumentale
▪ métiers du métal (armurier, bronzier, coutelier, ferronnier)
▪ bijouterie, joaillerie, orfèvrerie et horlogerie
▪ métiers de la photographie et de l’imprimerie d’art (hors graphistes et infographistes)
▪ métiers de la terre (céramiste, tourneur et décorateur céramiste)
▪ métiers du textile et de la mode (fabricant d’accessoires de mode, tailleur-couturier, modéliste, brodeur, dentellier, rentrayeur, tapisserie d’ameublement)
▪ métiers du verre (verrier, vitrailliste, décorateur sur verre).
Les principaux constats sont les suivants :
▪ plus de 10.000 jeunes (élèves, apprentis et stagiaires) sont issus des formations diplômantes en 2017.
▪ L’offre de diplômes est très développée : plus de 140 spécialités ont été analysées, mais la moitié d’entre elles tombent en désuétude (50 diplômes n’ont enregistré aucun candidat).
▪ Les deux tiers des effectifs préparent un diplôme de niveau 3 et le CAP demeure la principale voie d’accès à ces métiers.
▪ 60% des candidats à l’obtention des diplômes sont issus de la filière scolaire. L’apprentissage forme 12% des effectifs, moins que la formation continue (15% des effectifs), ce qui est un signe de l’importance des trajectoires de reconversion dans ces métiers. 13% des participants aux sessions d’examen sont des candidats libres.
▪ Les métiers d’art sont attractifs : les effectifs sortant de formation sont globalement en augmentation ces dix dernières années. Ce développement est porté par les voies scolaires et la formation continue. L’apprentissage dans ces métiers est demeuré globalement stable entre 2013 et 2016, ce qui est remarquable, car l’apprentissage était tendanciellement en baisse durant la même période au plan global, notamment dans les métiers de fabrication. Une forte hausse est même observée en 2017/18.
▪ L’offre de formation par apprentissage est toutefois inégalement répartie dans les régions : les trois principaux pôles sont l’Ile-de-France, les Pays de la Loire et Auvergne-Rhône-Alpes.
▪ Les entreprises artisanales forment 57% des apprentis dans ces spécialités.
La formation et l’apprentissage aux métiers d’art, juillet 2019, 56 p.-(Focus, Synthèse et chiffres clés)